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Le parquet antiterroriste se saisit de l'enquête sur Yvan Colonna
information fournie par Reuters 03/03/2022 à 15:20

(Actualisé avec précisions du procureur, informations du Monde)

PARIS, 3 mars (Reuters) - Le parquet national antiterroriste (Pnat) a annoncé jeudi s'être saisi du dossier de l'agression d'Yvan Colonna la veille par un codétenu à la prison d'Arles, dans les Bouches-du-Rhône.

Selon plusieurs médias, le militant indépendantiste corse Yvan Colonna, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac à Ajaccio en 1998, se trouve en état de mort cérébrale à la suite de cette agression.

Le Pnat a ouvert son enquête pour "tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste" en raison des circonstances de l'agression ainsi que des premiers éléments d'enquête, "qui semblent, en l'état, exclure un différent d'ordre personnel".

Le détenu soupçonné de l'agression, dont la garde à vue se poursuit, purgeait une peine de neuf ans d'emprisonnement après avoir été condamné en 2016 pour "association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme", précise le Pnat.

Selon le journal Le Monde https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/03/02/yvan-colonna-l-agresseur-presume-du-detenu-etait-considere-comme-particulierement-violent_6115893_3224.html,

le suspect s'appelle Franck Elong Abé, un détenu de 36 ans d'origine camerounaise qui avait été capturé par l'armée américaine en Afghanistan en 2012.

Bien qu'il ait provoqué des incidents dans d'autres établissements pénitentiaires français dans lesquels il a été incarcéré depuis sa condamnation, il exerçait une activité rémunérée d'"auxiliaire d'étage" à la prison d'Arles, qu'il avait intégrée en 2019 et où il effectuait notamment le ménage dans la salle de musculation.

Le procureur de la République de Tarascon a donné mercredi soir des précisions sur l'agression qui s'est produite le matin même alors qu'Yvan Colonna, 61 ans, "effectuait, seul, une séquence d'entretien physique à la salle de musculation de l'établissement pénitentiaire".

"Les premiers éléments recueillis permettent d'établir qu'Yvan Colonna a été victime d'une strangulation à mains nues, puis d'un étouffement", a dit le procureur Laurent Gumbau dans un communiqué.

Malgré le massage cardiaque prodigué par les secours "moins de 3 minutes" après la découverte de son corps inanimé, le détenu corse "se trouvait en arrêt cardiaque et respiratoire" quand les pompiers et les services d'urgence (SMUR) sont arrivés sur place.

Yvan Colonna, dont les réanimateurs ont réussi à "relancer l'activité cardiaque", a été hospitalisé à Marseille où il est depuis plongé dans un "coma post anoxique", a encore indiqué le procureur.

"A ce stade, le mobile de l'agression est inconnu. Aucun incident en détention n'avait été signalé entre le détenu et la victime", a-t-il ajouté dans son communiqué.

Selon Le Monde, l'agression a été "intégralement filmée par le dispositif de vidéosurveillance" de la prison; Franck Elong Abé s'en est pris à Yvan Colonna aussitôt après avoir été introduit dans la salle de musculation par un surveillant.

"Sitôt la porte refermée, l'"auxi" (...) se précipite sur lui, saute à pieds joints sur son dos, le roue de coups de poing, avant de lui écraser la trachée, maintenant son pied dessus pendant plus d'une minute. Après quoi, il couvre la tête de sa victime d'un sac en plastique", écrit le journal qui ne précise pas la source de ses informations.

Le suspect aurait alors signalé au surveillant qu'Yvan Colonna "a eu un malaise", permettant la découverte de son corps et l'intervention des secours.

(Rédigé par Myriam Rivet et Tangi Salaün, édité par Sophie Louet)

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